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Et puis, la nécropole de Gammarth près de Carthage, où sont enterrés 4269 soldats, victimes de la première offensive alliée en Afrique. 

Au départ, comme toujours, des photos. Celles-ci prises lors d’un séjour en Tunisie au cours duquel je fis une visite matinale au cimetière de Gammarth. Je me rappelle mon imperceptible angoisse face à la perfection de l’ordre établi par l’architecte de ces jardins de pierre. 

 

Je passais de la cire synthétique à la cire encaustique.

Je me mis en tête d’utiliser un vocabulaire inspiré de l’expressionnisme abstrait du Colorfield ou de Roy Lichtenstein et de ses très graphiques coups de pinceau (Brushstroke).

 

En pente douce, Tunisie, 2014-2017, Cire sur bois, 125 x 132 cm

Et puis, la nécropole de Gammarth près de Carthage, où sont enterrés 4269 soldats, victimes de la première offensive alliée en Afrique. 

Au départ, comme toujours, des photos. Celles-ci prises lors d’un séjour en Tunisie au cours duquel je fis une visite matinale au cimetière de Gammarth. Je me rappelle mon imperceptible angoisse face à la perfection de l’ordre établi par l’architecte de ces jardins de pierre. 

 

Je passais de la cire synthétique à la cire encaustique.

Je me mis en tête d’utiliser un vocabulaire inspiré de l’expressionnisme abstrait du Colorfield ou de Roy Lichtenstein et de ses très graphiques coups de pinceau (Brushstroke).

 

Flaques de couleurs coulant sur mes panneaux, coups de brosse en poil rêche, liquéfaction de la cire colorée au chalumeau, passages de raclette, dripping, imitation de coups de brosse avec des peignes en fer, je figurais la nécropole de Gammarth alignant à la corde comme Vermeer le faisait, des perspectives de croix constellées d’étoiles se dissolvant dans l’azur méditerranéen.

Carnet préparatoire

Vue depuis le cimetière, Tunisie, Aquarelles sur papier, 12 x 18 cm

A Gammarth, il me semblait être Eli Wallach, qui erre au cimetière de Sad Hill dans Le bon, la brute et le truand.  Il cherche la tombe où sa convoitise serait comblée. Je zigzaguais entre les allées, mitraillant avec mon appareil les alignements de tombes, à la recherche d’un point de vue singulier. Essoufflé, perdu, je finis médusé devant une étoile de David qui portait de manière homonymique les nom et prénom de mon grand oncle Albert Simon. Sans attendre Clint Eastwood, je pris la tombe en photo. Laquelle est militairement encadrée de perspectives de croix, souvenir de la fraternité des soldats de la libération. Plus tard, en travaillant ma cire, je découvrais dans ces étoiles esseulées l’éternelle idée de l’inaliénable identité juive.

Cimetière de Gammarth #1, Tunisie, 2014-2017, Cire sur bois, 114 x 122 cm

Cimetière de Gammarth #2, Diptyque, Tunisie, 2014-2017, Cire sur bois, 122 x 127 cm et 122 x 117 cm

Cimetière de Gammarth #3, Tunisie, 2014-2017, Cire sur bois, 160 x 122 cm

« Ce n’est pas le début de la fin, ce n’est même pas le commencement de la fin, mais peut-être la fin du commencement. »

                                                                                                                              Churchill

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